• ??Question réponses??

    <script language=JavaScript1.2> /* SCRIPT EDITE SUR L'EDITEUR JAVASCRIPT http://www.editeurjavascript.com */ function ejs_nodroit() { alert('DSL pas de clique droit, va dans la rubrique photos pour avoir des images.'); return(false); } document.oncontextmenu = ejs_nodroit; </script>

    Voici le point de vue de Byron HOWARD, animateur de dessin animé "Frère des ours"

    Découvrez les techniques d'une bonne animation.

     

    Byron HOWARD

     

    Quels personnages avez-vous animé dans Frère des ours ?
    Byron HOWARD :
    Je supervisais l’animation de Kenai, version ours. Un autre superviseur d’animation, Jim JACKSON, s’occupait de l’équipe en charge de l’animation de Kenai version humaine.

    Comment avez-vous choisi l’apparence des ours ?
    B.H. :
    Nous avons regardé une centaine de photos de grizzlys pour trouver l’apparence qui siérait le mieux à Kenai et Koda, et nous avons commencé à designer et dessiner les personnages d’après ces photos.

    Comment les faites-vous parler ?
    B.H. :
    Dans un film d’animation, presque n’importe quoi peut parler et jouer la comédie… qu’il s’agisse d’une tasse de thé ou d’une énorme baleine ! Nous essayons de donner à chaque personnage une qualité humaine pour que le public puisse s’y identifier. Concernant le déroulement du doublage, nous enregistrons la voix du doubleur en premier, avant qu’aucun dessin ne soit réalisé. Un responsable répartit ensuite les dialogues sur un tableau récapitulatif. En regardant ce tableau, je peux voir exactement comment faire bouger les lèvres du personnage pour qu’il suive le jeu de l’acteur.

    Comment avez-vous fait pour rendre Koda si mignon ?
    B.H. :
    Koda est mignon parce que deux très bon animateurs de personnages l’ont designé de la sorte : Alex KUPERSCHMIDT (responsable d’animation de Koda) et Rune BENNICKE (designer de personnages).

    Avez-vous eu une influence sur l’écriture de l’histoire, ou deviez-vous animer ce qui avait déjà été écrit ?
    B.H. :
    N’importe qui travaillant sur nos films peut parler au réalisateur s’il a une idée pour rendre le film meilleur. Nous voulons tous que le film soit aussi bon que possible, donc le réalisateur reçoit un grand nombre de suggestion de la part du staff animation.

    Comment êtes-vous devenu animateur ?
    B.H. :
    J’ai étudié le portrait, l’art, et j’ai essayé de comprendre pourquoi les animaux et les humains bougent comme ils le font. Quand je me suis senti prêt, j’ai tenté le Disney Internship en Floride. Le Internship était comme un camp d’entraînement pour animateur : 13 semaines d’entraînement intense, en compagnie de 14 autres personnes qui voulaient rentrer chez Disney aussi ardemment que je le voulais. C’était extraordinaire et motivant, et bon nombre de stagiaires de ce programme sont devenus animateurs, responsables de layout ou encore coloristes de décors ! En ce qui me concerne, je n’ai pas été reçu lors de mes quatre premières tentatives, mais après deux ans passés à envoyer un portfolio plein d’illustrations, j’ai finalement été pris.

    Avez-vous toujours travaillé en tant qu’animateur ?
    B.H. :
    La plupart des animateurs de Disney ont commencé en travaillant dans le département clean-up. C’était le département qui nettoyait les rough des dessinateurs (crayonnés, NDLR), pour les rendre dynamiques, propres et prêts à être filmés. J’ai commencé comme artiste clean-up sur Pocahontas, et comme animateur de rough sur Mulan.

    Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un voulant devenir animateur ?
    B.H. :
    Si vous voulez animer, je vous dirais ceci : premièrement, apprenez à dessiner. Les meilleurs animateurs, qu’ils travaillent en CGI (computer graphics, soit images générées par ordinateur, NDLR) ou en animation traditionnelle, ont une bonne maîtrise du dessin et de la composition. Deuxièmement, regardez et étudiez le monde autour de vous. Regardez les gens marcher, la manière dont ils glissent ou font un faux pas. Suivez aussi des vidéos d’évènements sportifs ou des documentaires animaliers en les faisant défiler au ralenti, encore et encore, jusqu’à ce que vous compreniez le principe du mouvement. Troisièmement, étudiez le cinéma, la photographie, la peinture et le corps humain. Tout ce que vous apprendrez enrichira ce que vous produisez en tant qu’artiste. Enfin, Ollie JOHNSTON, l’un des premiers animateurs de Disney, a dit un jour que l’une des choses les plus importantes que pouvait faire un artiste était de s’investir. Si vous vous investissez dans ce que vous faites, dans les histoires que vous racontez, et que vous croyez aux personnages qui vivent dans ces histoires, alors vous deviendrez un meilleur artiste. C’est une façon de penser simple mais riche, qui a son importance pour moi.

    En combien de temps réalisez-vous un dessin ?
    B.H. :
    Chaque dessin peut me prendre de quelques secondes à plusieurs heures, selon la complexité de la scène. Parfois, je dois me battre pour aboutir dans mon dessin.

    Combien de dessins retrouve-t-on dans le film ?
    B.H. :
    Il est difficile de dire combien de dessins sont utilisés pour chaque film. Il y en près de 100 000 pour un film comme Frère des ours. Faites le calcul : 24 cellulo (ou dessin sur ordinateur ces derniers temps) défilent par seconde. Or, un long métrage dure près de 80 minutes. Donc, 80 minutes x 60 secondes x 24 cellulo par seconde = … un grand nombre de dessins !

    Combien d’animateurs ont travaillés sur Frère des ours ?
    B.H. :
    Près de 40 animateurs de dessins. Avec, en plus, 70 animateurs clean-up, et environ 15 artistes sur les effets.

    Combien de temps cela a-t-il pris pour compléter le film ?
    B.H. :
    J’ai animé un “ours ” pendant environ un an et demi. Les réalisateurs se sont encore plus investis, puisqu’ils ont travaillé sur Frère des Ours pendant environ 7 ans.

    Avez-vous animé d’autres films ou personnages célèbres ?
    B.H. :
    J’ai animé Cobra Bubbles dans Lilo & Stitch. Dans le même film, j’ai réalisé un grand nombre d’animation de Nani, la sœur de Lilo ; j’ai aussi animé un peu Lilo et Stitch eux-mêmes, lorsque Lilo enseigne à Stitch à danser dans le film.

    Y a-t-il un animal que vous n’avez pas animé jusque-là, et sur lequel vous aimeriez travailler ?
    B.H. :
    J’adorerais animer un corbeau, je pense qu’ils sont géniaux !

    Sur quel film auriez-vous aimé travailler ?
    B.H. :
    J’aurais adoré travailler sur le personnage de Quasimodo dans Le Bossu de Notre Dame. Je suis un grand admirateur de James BAXTER, le superviseur d’animation de Quasimodo.

    Quel est l’aspect le plus cool de votre travail ?
    B.H. :
    L’aspect le plus cool, c’est que j’ai toujours l’impression d’être un artiste en train d’apprendre de nouvelle façon de travailler. Travailler pour Disney a été comme se faire payer pour aller à l’université ! C’est ce que j’aime quand je travaille ici. J’adore aussi le fait de pouvoir rencontrer plein d’animateurs qui vont m’apprendre des choses.

    Quelle est la pire partie de votre travail ?
    B.H. :
    Les crampes aux doigts ! Je les hais.

    CGI ou dessin à la main : quelle technique préférez-vous ?
    B.H. :
    J’adore l’animation faite à la main, mais elle a ses limites. Avec l’animation par ordinateur, vous pouvez faire ce que vous voulez. Toutefois, les logiciels ne sont pas si simples et faciles d’accès que cela : on ne peut pas simplement s’asseoir devant et se mettre à dessiner… Je dessinerai toujours, même si je dois animer sur ordinateur. J’adore trop dessiner pour arrêter un jour !

    Questionnaire organisé par les studios Disney


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :